Mo Mokthar

Dans sa nouvelle série d’œuvres, Mokhtar explore l’interaction entre le temps et l’espace à travers de subtils nuages de couleurs et des traces évanescentes. Ces gestes fugaces – semblables à de la neige dispersée, effleurée par l’espace – laissent leurs marques sur la surface, telles de nouvelles galaxies surgissant dans l’univers.

Extrait du poème « La Trace : Quand le silence parle » de Mo Mokhtar

Mais l’humain n’est pas le seul à laisser des traces.

Chaque feuille qui tombe de l’arbre murmure en touchant le sol.

Chaque pierre déplacée dans une rivière modifie le cours de l’eau.

Chaque mort transforme la forme de la vie qui suit.

Même l’oubli laisse une douleur – preuve qu’il y avait là quelque chose, une signification.

Nous ne vivons pas seuls.

Nous croisons des chemins, échangeons des regards, laissons des mots.

Souvent sans le savoir, mais chaque rencontre laisse une trace.

Un regard furtif, un geste oublié, un sourire silencieux – tout cela façonne des souvenirs chez l’autre.

La vie ne lutte pas contre la disparition –
elle négocie avec elle, à travers la trace, à travers ce qui reste.